La région qui inclut les villes de Tournai et de Mons dans le Hainaut est l’une des plus pauvres du pays. Ce n’est donc pas un hasard si l’une des plus grandes Banques Alimentaires de Belgique y est établie. L’institution a un besoin urgent de nouveaux équipements et envisage en outre d’étendre ses activités.
« Septante-sept bénévoles, trois dépôts et quelque deux mille tonnes de nourriture collectées et distribuées en 2018, soit l’équivalent d’environ 150 kg par personne démunie faisant appel à nos services. » Les chiffres cités par Jacques Vandenschrik, président de la Banque Alimentaire du Hainaut occidental et de Mons-Borinage, ont de quoi donner le vertige.
Pas étonnant dès lors que cette Banque Alimentaire soit l’une des plus importantes et des mieux huilées du pays. « Le haut degré de paupérisation et la forte densité démographique de la région y sont bien sûr pour quelque chose », note Vandenschrik.
Professionnalisme
En raison de sa taille, la Banque Alimentaire est également contrainte de se professionnaliser de plus en plus. Dans ce but, elle a développé un pôle informatique performant et s’est lancée l’année dernière dans la collecte et la distribution centralisées d’aliments frais. À cette fin, elle coopère avec les CPAS locaux qui offrent une formation à des demandeurs d’emploi pour aller chercher les légumes, fruits et autres aliments frais, leur donnant ainsi la possibilité de rencontrer de nombreux employeurs potentiels.

Besoin d’équipements… et d’une étude
Il va sans dire que cette professionnalisation croissante entraîne aussi des besoins en fonds pour acquérir de nouveaux équipements logistiques et autres. La Banque Alimentaire du Hainaut occidental et de Mons-Borinage a concrètement besoin d’un transpalette, d’un camion frigorifique et de plus d’espace réfrigéré. « Par ailleurs, nous souhaitons mener une étude pour évaluer dans quelle mesure il serait intéressant d’offrir des petits-déjeuners gratuits à certains élèves de primaire et comment cette distribution pourrait être organisée. Nous constatons en effet qu’un trop grand nombre d’enfants se rendent à l’école l’estomac vide. Pour nous, cela se traduirait par une nouvelle expansion de nos activités, mais nous sommes disposés à le faire si le besoin s’en fait sentir. »